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Saint Maurus (français: Maur, italien : Mauro) était le premier disciple de saint Benoît de Nursie.
Il est mentionné dans la biographie de saint Grégoire le Grand en tant que premier oblat; jeune garçon, il est offert au monastère par ses parents nobles romains pour être éduqué dans la vie monastique.
Quatre histoires impliquant Maurus raconté par Grégoire ont formé un modèle pour la formation idéale d'un moine bénédictin. Le plus célèbre de ces derniers implique saint Maurus dans la délivrance de saint Placidus, un plus jeune garçon offert à saint Benoît en même temps que saint Maurus.
L'évènement a été reproduit dans beaucoup de peintures médiévales et de la Renaissance.
Vénération
Une longue
Vie de saint Maur est apparue vers la fin du IX
e siècle, supposément composée par un contemporain de saint Maur.
Selon ce texte, l'évêque du Mans, en France occidentale, a envoyé une délégation à saint Benoît demandant un groupe de moines de la nouvelle abbaye de Monte Cassino afin d'établir la vie monastique en France selon la règle de la saint Benoît.
La vie raconte le long voyage de saint Maur et ses compagnons d'Italie en France, accompagné de beaucoup d'aventures et miracles comme saint Maur est transformée du disciple obéissant de Benoît en homme saint puissant et faiseur de miracles de plein droit.
Selon ce texte, après le grand voyage, saint Maur a fondé Glanfeuil comme premier monastère bénédictin en France. Elle fut établie sur la rive sud du fleuve de Loire, quelques lieues à l'est d'Angers. La nef de l'église de treizième-siècle et quelques vignes demeurent aujourd'hui (selon la tradition, le raisin de chenin a été cultivé la première fois à cette monastère).
Les disciples croient maintenant que cette vie de Maurus est une contrefaçon du IXe siècle par un abbé de Glanfeuil, appelé Odo. Il fut composé, comme les vies de beaucoup d'autres saints dans la France carolingienne, pour populariser les cultes des saints locaux. Les os de saint Maur avaient été censément trouvés à Glanfeuil par un des prédécesseurs immédiats d'Odo. Au milieu du IXe siècle, l'abbaye devient un lieu de pèlerinage local concurrençant les abbayes voisines de Fleury, qui a prétendu avoir les os de la saint Benoît lui-même, et du Mans, qui avaient censément obtenu les os de la soeur de saint Benoît, sainte Scholastique.
Odo et les moines de Glanfeuil sont obligés de fuir vers Paris face aux attaques des Vikings le long du Loire. Là Odo rétabli le culte de saint Maur à l'abbaye parisienne de Saint-Pierre-des-Fossés, renommée plus tard Saint-Maur-des-Fossés. Le culte de saint Maur s'est lentement propagé à tous les monastères de France et est adopté au XIIe siècle par Monte Cassino en Italie, avec un culte rétabli de saint Placide. À la fin du Moyen Âge, le culte de saint Maur, souvent lié à saint Placide, se propage à tous les monastères bénédictins. Il est parfois associé au semi-légendaire saint Amaro, que l'on dit avoir voyagé au paradis terrestre.
Au XVIIIe siècle, le culte de saint Maur est déplacé à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Il reste un centre religieux populaire jusqu'à ce que les reliques soient dispersées par la foule parisienne pendant la Révolution française. Saint Maur est toujours vénéré par les congrégations bénédictines aujourd'hui ; beaucoup de moines adoptant son nom et consacrant des monastères à son patronage, en dépit des doutes des disciples au sujet de son existence historique.
Dans l'art, il est dépeint en tant que jeune moine, tenant la crosse abbatiale et une pelle (une allusion aux Fossés du nom du monastère). Un autre d'attributs de saint est la béquille, en référence à son patronage des estropiés. Il est invoqué contre le rhumatisme, l'épilepsie, et la goutte. Il est également parfois montré avec une balance, une référence à la balance employée pour mesurer la nourriture, que Benoît lui donnait. Les moines de Saint-Maur-des-Fossés ont exhibé cet instrument tout au long du Moyen Âge.
Saint Maur (ou Amaury, Maura, Morane, Mauro) est né à Rome vers 512 et mort vers 584.
Fils d'Equitius, sénateur romain, il fut confié à saint Benoît, dont il devint le plus proche disciple et vécut avec lui à l'abbaye du Mont-Cassin. Selon la légende, saint Benoît l'envoya en Gaule où il fonda l'abbaye de Glanfeuil, première abbaye bénédictine d'Anjou.
Patron des charbonniers, des chaudronniers, des fossoyeurs.
Sources
- Rosa Giorgi; Stefano Zuffi (ed.), Saints in Art (Los Angeles: Getty Publications, 2003), 272.
- John B. Wickstrom: "Text and Image in the Making of a Holy Man: An Illustrated Life of Saint Maurus of Glanfeuil (MS Vat. Lat. 1202), Studies in Iconography 14(1994), 53-85.
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